Les paradoxes du transport routier, sur Arte

La chaîne Arte a diffusé, le 7 mai 2019, un documentaire au titre un peu provocateur – « Putains de camions – Les poids lourds en question » –, mais qui parlera à toutes celles et tous ceux qui, depuis des années, déplorent la place faite au « tout routier », tant en France qu’en Europe.

Le réalisateur, Jens Niehuss, a choisi de nous parler de la situation en Allemagne, mais, bien vite, le sujet s’internationalise. Ci-dessous, nous avons reproduit la présentation qu’en a faite Arte.

https://www.arte.tv/fr/videos/081593-000-A/putains-de-camions/

« Putains de camions » explique aussi, lucidement, quels sont les freins qui pèsent parfois, sur un report modal plus favorable au rail.


En Europe, 80 % des marchandises sont transportées par voie routière. Mais à quel prix ? Enquête sur la folie des poids lourds.

Cela n’aura pas échappé aux automobilistes : les autoroutes européennes sont encombrées par des files de poids lourds toujours plus interminables. Alors que près de 80 % des marchandises transitent par voie routière, le nombre de camions en circulation devrait augmenter de 40 % dans cinq ans. Pourquoi ce choix de la route au détriment du rail ou du transport maritime, qui présentent pourtant de nombreux avantages, notamment écologiques ? Pour quelle raison les camions sont-ils aussi nombreux – un tiers d’entre eux, selon les estimations – à rouler à vide ? Diesel bon marché, dumping sur les salaires des chauffeurs, explosion des commandes sur Internet, production et livraison à flux tendu : cette folie des poids lourds, qui résulte d’une série de décisions politiques, notamment un investissement massif dans les autoroutes, sert des intérêts économiques. Si les entreprises privées profitent de ce système, les citoyens en subissent les conséquences : embouteillages, pollution, risques sanitaires et usure précoce des infrastructures publiques. À l’échelle du continent, la Suisse offre pourtant un modèle plus vertueux : le pays a su s’affranchir du lobby automobile pour miser sur le transport ferroviaire.

Le PN 24 va disparaître… suite !

Pour compléter l’article publié le 26 décembre dernier…

… l’ami Gérard Lopez nous a concocté un nouveau photo-montagne des travaux de suppression du PN 24 à Herrère.

Publié le 26 décembre 2018…

Le PN 24, à Herrère, va disparaître !

Elle était annoncé depuis longtemps : la suppression du PN 24 sur la RN 134, à Herrère, va disparaître dans les prochaines semaines !

C’est en tout cas ce que laisse présager le piquetage qui a été réalisé sur le terrain à la mi-décembre. L’ami Gérard Lopez s’est rendu sur place pour marquer la pellicule et nous en faire profiter.

8 millions d’euros vont être investis par l’État pour supprimer le PN 24 d’Herrère. Au-delà de la sécurisation de la RN 134, ce lourd engagement financier témoigne – si besoin était – de l’avenir certain de la ligne Pau-Oloron-Canfranc-Saragosse. Engagement encore réaffirmé le 1er décembre dernier à Canfranc.

On se souvient que lorsque M. Dominique Bussereau était secrétaire d’État aux Transports du gouvernement Fillon (du 18 mai 2007 au 13 novembre 2010), il avait proposé un plan de sécurisation des passages à niveau (PN). Ce plan avait été arrêté après un nouvel accident entre un TER et un bus scolaire.

Si vous souhaitez prolonger vos recherches, voici deux liens :

Nous n’avons pas, pour l’instant, de date précise quant au démarrage des travaux. Mais il est fort probable que cela sera en début d’année.

Lorsqu’ils seront terminés, voici (ci-dessous) à quoi ressemblera le secteur. Gérard a reporté, sur ce plan des travaux (publié voici quelques temps, dans la République des Pyrénées), l’endroit à partir duquel il a pris les deux clichés ci-dessus (pastille rouge). Les croix marquent les directions vers lesquelles il a braqué son objectif.

De nouvelles voies à Canfranc !

En cette fin octobre, côté français, on peut se rendre compte de visu que les études vont bon train (si l’on peut dire !!!) : débroussaillage et sondages marquent la voie dans le paysage entre Bedous et les Forges d’Abel.

Côté Canfranc, cela ne chôme pas non plus. Après la démolition de bâtiments amiantés, ce sont les voies de la partie orientales de l’esplanade qui ont été modifiées. Ce qui a consisté, en particulier, à équiper les voies de fret de nouvelles traverses (cf. détail ci-dessus, photo de Julien Rebillard) et rails. Outre le fait qu’elles sont neuves (la moindre des choses…), elles sont aptes à recevoir, le moment venu, les rails à écartement européen !

L’entreprise chargée de ces travaux a dû faire vite car les Silos de Canfranc ne pouvait pas attendre trop longtemps les nouvelles voies. Les nouvelles voies sont opératives après 3 semaines d’interruption du trafic de maïs. Dès que les travaux ont été réceptionnés, le « Cereal» a pu reprendre du service le 31 octobre !

La belle histoire du rail !

La chaîne France 5 a diffusé une très belle émission sur l’histoire du rail, de la première chaudière à vapeur roulante à l’hyperloop. Elle nous amène en Angleterre, son lieu de la naissance à la région parisienne, en passant par les États-Unis et le Saint-Gotthard. Cliquez sur l’image pour accéder à la page de l’émission.

Tous, techniciens ou pas, apprécieront ce reportage, nous en sommes certains !!!

Cotisations 2018 : dernière ligne droite

Certaines et certains d’entre vous ont choisi d’attendre la fin de l’année pour répondre à l’appel à cotisation du Trésorier. Malgré l’accumulation de bonnes nouvelles (même si elles sont « petites »), la lutte n’est pas achevée, loin s’en faut ! L’effort de tous est encore nécessaire !

Alors, pour celles et ceux qui n’auraient pas encore ré-adhéré, n’hésitez pas à télécharger le bulletin d’adhésion de l’année 2018

Et si, parmi vos connaissances, certaines veulent nous rejoindre et adhérer, n’hésitez pas à leur signaler la page !

Quand des industriels préfèrent le train

En 2018, malgré le dumping social dont bénéficie le transport routier, des industriels – de plus en plus nombreux – se tournent vers le train. Nous vous signalons les derniers exemples dont nous avons entendu parler. En France et en Espagne.

L’un des exemples les plus significatifs est, sans conteste, celui de Perrier qui, désormais expédie sa production de son usine de Vergèze vers le port de Fos-sur-Mer par train.

Le site Internet 20munites.fr a, comme d’autres, publié l’information. À noter que la solution train avait été abandonnée par Perrier en 2007. Rien n’est donc définitif…

Chez nos amis aragonais, c’est un minotier – Harineras Villamayor – qui attend son ITE (Installation terminale embranchée) pour pouvoir remplacer ses approvisionnements routiers. En résumé, l’entreprise a déménagé son installation sur le site de Plasencia del Monte, près de Huesca. Elle avait reçu l’assurance qu’elle serait raccordée à la voie de chemin de fer et, pour le moment, ce n’est pas le cas.

Alors, que faut-il en conclure ? Eh bien, pour de nombreuses raisons – économiques, sociales et environnementales –, des entreprises préfèrent le train à la route pour leurs relations fournisseurs-clients. Depuis de nombreuses années, Opel souhaite la réouverture du Canfranc pour que la production de son usine de Figueruela soit exportée vers l’Europe du Nord en train. Aujourd’hui, alors que l’avenir industriel de Figueruela semble assuré, la demande de trains par le Canfranc est toujours là !

Et, s’il est encore trop tôt pour en parler, côté français, ça frémit du côté de Lacq. À suivre…

Les transports… et le train en débat en Aspe

Après l’accident mortel du 27 août 2018 d’un camion transportant des matières dangereuses (du chlorite de sodium), la question des transports est revenue avec force dans les débats en vallée d’Aspe. Et au-delà !

Un collectif d’Aspois s’est rapidement constitué et a procédé à des blocages et/ou filtrages de camions. En vallée, bien sûr, mais aussi au-delà ! Le 3 octobre, Les opposants au transit de poids lourds ont filtré la circulation devant la cité scolaire d’Oloron-Sainte-Marie, devant laquelle passe la rocade empruntée tous les jours (ou presque) par tous les PL qui traversent la capitale du Haut Béarn.

L’actualité est venue percuter (si l’on peut dire) une manifestation organisée par des associations que nous connaissons bien : Code Béarn, l’ACCOB, Haut Béarn Transition, la SEPANSO 64, ainsi que Chacam et Hart Brut. Sans oublier le CRÉLOC, cela va de soi. Depuis le mois de juin, elles travaillaient sur l’organisation d’une journée « Transports et intérêt général », avec la projection du film « L’intérêt général et moi » réalisé par Sophie Métrich et Julien Milanési. Entre 150 et 200 personnes se sont réunies le samedi 29 septembre 2018, à la salle des Fêtes d’Accous. Après la projection, un débat a prolongé les images. Est venue, ensuite, le temps des propositions sur le thème «K-est-ce K-on fait, ensemble, ici et maintenant ? » Lorsque toute la matière assemblée ce jour-là sera mise en forme, nous la mettrons en ligne. L’alternative ferroviaire de la ligne Pau-Canfranc-Saragosse semble tout à fait crédible pour un report de trafic de la route vers le rail.

Autre occasion de débattre des transports en Aspe le 9 octobre, cette fois-ci à l’invitation de Jésus Alfos et de son émission « Débat ouvert », sur les ondes de Radio Oloron, en direct de la mairie de Bedous. Comme Jésus Alfos l’a rappelé dans son introduction, la question des transports et, en particulier, agite depuis longtemps les débats en vallée d’Aspe et en Haut-Béarn. Autour de la table des élus (MM Bernard Uthurry, vice-président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Gérard Darsonville, adjoint au maire de Bedous, Didier Bayens, adjoint au maire de Borce au moment de l’accident, Beranrd Mora, maire d’Asasp-Arros), des responsables associatifs (Mme Sylvie Merle-Vignau, président de Code Béarn, M. Marc « Geko », du collectif « Stop aux camions en Aspe », MM Henri Betbeder, membre du bureau de BAP, Jacques Levêque, de l’association pour la déviation d’Asasp-Arros, et Jean-Luc Palacio, porte-parole du CRÉLOC). L’émission, en public, avait rassemblée une quarantaine de personnes. 2 heures de débat– que vous pourrez écouter en cliquant sur l’image ci-dessous –, parfois un peu vifs mais toujours courtois.

 

Deux belles occasions, pour le CRÉLOC en particulier, de faire connaître les derniers développements du dossier ferroviaire, de tordre le coup à quelques rumeurs aussi malveillantes qu’idiotes, et de dire pourquoi nous pensons que nous avons changé d’échelle, depuis 2 ans. Nous ne sommes plus dans le projet de réouverture Bedous-Canfranc mais dans le projet de réouverture de la ligne internationale Pau-Canfranc-Saragosse !

Débattre des Transports et de l’intérêt général…

C’est à un débat citoyen qu’une (très belle) brochette d’associations – dont le CRÉLOC ! – invite les citoyens, à Accous, le samedi 29 septembre, sur le thème de « Transports et intérêt général ».

Précisons tout de suite que l’idée et les premières rencontres pour l’organiser sont bien antérieures à l’accident, mortel et dévastateur sur le plan environnemental, d’Etsaut. Mais le débat prendra un relief particulier, cela va de soi.

L’occasion, pour le CRÉLOC et d’autres, de revenir sur les derniers évènements locaux et de ce qui, depuis fin août, agite les cœurs et les esprits. En Aspe et ailleurs.

Pour prendre connaissance du programme de la journée

Alors, n’hésitez pas ! Si vous êtes dans le secteur, rejoignez-vous et venez participer à ce débat citoyen !

Et faites connaître largement cette initiative associative !!!

Le Canfranc à l’agenda du ministre ?

Le nouveau ministre de la Transition écologique, M. François de Rugy, est venu en Béarn, ce jeudi 20 septembre 2018. L’essentiel de son déplacement était consacré au dossier de la réintroduction d’ourses dans les Pyrénées occidentales.

Mais, bien que cela n’ait pas fait les grands titres, ce dossier n’était pas le seul au menu des rencontres entre le ministre et les élus. C’est, en tout cas, ce que nous apprenons au fil de l’actualité Twitter du ministre :

Le CRÉLOC avait fait savoir à qui de droit que nous aurions aimé le rencontrer. Cela n’a pu se faire, mais quelques élus ont transmis le message, ici et ailleurs, c’est un fait !

Pas d’annonce. Mais cela n’a rien d’étonnant. En tout cas, pour nous.

Nous ne désespérons pas de rencontrer le ministre dans les semaines qui viennent.

Décès de Bernard Barrère

Avec la disparition de Bernard Barrère, le CRÉLOC et la CREFCO perdent un infatigable compagnon de combat et de militance. Au-delà de l’action opiniâtre au jour le jour qui constitue l’ordinaire de notre combat, Bernard Barrère fut, pour nous tous, une référence qui s’imposait par son élévation d’esprit, sa clairvoyante rigueur et son immense culture. Dans cette épreuve, le CRÉLOC et la CREFCO se tournent vers son épouse et leurs enfants pour dire combien ils partagent leur peine.

Bernard Barrère Disparition 18 09 2018

Bulletin Hispanique

Autres publications

Bernard Barrère est au centre, avec casquette et lunettes de soleil.

 

Un camion fou au Peilhou

L’accident du 27 août 2018 impliquait un poids lourds transportant des matières dangereuses. Même si l’on ne connaît pas à ce jour les causes de cet accident – rappelons-le !!! –, la parole se libère en vallée d’Aspe.

Chacune et chacun a une anecdote a raconter, où il ou elle s’est trouvé(e) au moins une fois aux prises avec un chauffeur de poids lourds qui prend des libertés avec le Code de la Route. Il se met en danger et, plus grave, il met en danger les autres usagers de la route, ses collègues comme les voitures de tourisme. Sans oublier les conséquences sur l’environnement !

Une vidéo prise par un usager aragonais au niveau du Peilhou circule sur Internet ces jours-ci, et vient confirmer ce constat. Édifiante !!!

Avec de tels comportements, le prochain accident n’est pas loin, malheureusement !

Le CRÉLOC a rappelé que, après la chute d’un camion dans le gave au fort du Portalet, en Aspe, et le décès de son chauffeur, l’impératif de rouvrir rapidement le chemin de fer entre Pau et Saragosse par Canfranc s’impose. Un tel accident – qui ne manquera pas de survenir à nouveau – fait peser de graves dangers  aussi bien sur la sécurité des habitants en vallée d’Aspe que sur la biodiversité montagnarde. Le train, en Béarn et en Aragon,  apparaît, plus que jamais, comme  un moyen de transport plus sûr, plus économique et le plus à même d’assurer une transition énergétique indispensable !