Un article de choix

La Vie du Rail est un groupe de presse français qui publie des

magazines et des livres spécialisés consacrés au chemin de fer

et plus généralement les transports. Le directeur de la publication est Vincent Lalu.

Voici ce que nous lisons :

[Extrait de La Vie du Rail du 19 octobre 2011]

En complément, on avait pu lire sur le site Internet de La Vie du Rail :

Réouverture de Pau – Canfranc à l’étude

03/05/2010

Le vendredi 30 avril, a été signé à Pau un mémorandum franco-espagnol autour de la voie ferrée Pau – Saragosse. Ratifié par le secrétaire d’Etat espagnol aux Infrastructures (Victor Morlan), son équivalent en Aragon, le président de la région Aquitaine (Alain Rousset) et le préfet des Pyrénées-Atlantiques au nom de l’Etat français, il prévoit des « études complémentaires au projet de réouverture de la ligne ferroviaire Pau – Canfranc », fermée depuis plus de 30 ans. 850 000 euros (dont 45 % abondés par l’Union européenne) seront consacrés à cette étude à boucler en 24 mois. Cette décision applique les orientations des sommets franco-espagnols de 2006 (Gérone) et janvier 2008 (Paris). Hypothèse de travail pour les experts : que faut-il prévoir pour que la ligne puisse accueillir 1,5 million de tonnes de fret par an ? A l’occasion, s’est constitué un « réseau des villes pour la réouverture du Pau – Canfranc » rassemblant Orthez, Lourdes, Lacq, Pau et Oloron côté français, Saragosse, Huesca, Jaca et Canfranc côté espagnol.

Des informations positives !

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le CRÉLOC a été reçu au ministère des Transports, le mardi 5 avril 2011 de 9 h 30 à 10 h 45 par MM. Jérôme Peyrat, conseiller auprès de madame la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, et conseiller régional d’Aquitaine, maire de la Roque-Gageac en Dordogne et Antoine Cordier, conseiller technique. La délégation du CRÉLOC était composée de MM. Alain Cazenave-Piarrot, président et Patrick Marconi, vice-président en charge des questions techniques. Le CRÉLOC était accompagné par madame Martine Lignières-Cassou, députée des Pyrénées-Atlantiques et maire de Pau et monsieur David Habib, député des Pyrénées-Atlantiques et maire de Mourenx.

À l’issue de l’entretien, le CRÉLOC communique :

Le printemps du Canfranc ?

1° Madame la ministre est favorable à la réouverture du chemin de fer de Canfranc : « La Ministre a pris à son compte le Canfranc », « Les freins ne sont plus financiers ». Il s’agit, pour elle, d’un projet pertinent, « ni folklorique, ni fumeux » ont indiqué les conseillers.

2° La remise en service du tronçon Oloron–Bedous est actée. Madame la ministre a enjoint RFF (Réseau ferré de France, dorénavant propriétaire et gestionnaire de l’infrastructure) de faire diligence pour que soit menée à terme, avant la fin du printemps, l’étude de réalisation Oloron–Canfranc et que soient levés les obstacles techniques (passages à niveau).

3° La Commission Européenne va être sollicitée pour participer au financement de la réouverture entre Bedous et Canfranc.

Le CRÉLOC se réjouit du soutien ministériel et remercie bien vivement les élus qui appuient sa démarche. Il maintiendra toutefois la pression tant que la réouverture jusqu’à Canfranc ne sera pas financée et actée.

Le Bureau du CRÉLOC.

Le Canfranc intéresse…

Trois nouvelles importantes maintenant.

1. Conseil d’État

Examen par le Conseil d’État de la requête du CRÉLOC à l’encontre de RFF et de la SNCF pour rouvrir le Canfranc.

Du 28 mars au 3 avril 2011. — Cette semaine le Conseil d’État examine plusieurs affaires de marchés publics litigieux et notamment sur des questions de gestion des déchets, d’alimentation en eau potable ou de concession de stationnement. Le juge administratif suprême se penche aussi sur un recours d’Yves Bertrand, l’ancien patron des Renseignements généraux sur l’évacuation des campements illicites, sur le champ d’application du bouclier fiscal, sur la question de la réouverture de la ligne Pau–Canfranc, sur la gestion de la police municipale de Perpignan face à l’État…

L’Assemblée nationale vote sur la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement, sur le texte relatif à un bouclier rural, discute de l’élection des parlementaires et de la transparence de la vie politique, de l’utilisation des réserves militaires et civiles en cas de crise majeure… Les députés auditionnent notamment Éric Garandeau, Pierre Lellouche, Pierre-Yves Duwoye, Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand, André-Claude Lacoste, Nathalie Kosciusko-Morizet, Éric Besson, Roselyne Bachelot-Narquin.

Le Sénat débat du texte relatif au prix du livre numérique, du texte de simplification et d’amélioration de la qualité du droit… Les sénateurs auditionnent notamment René Ricol, Dominique-Jean Chertier, Pierre Cardo, Jean-Marc Schlenker, Laurence Tubiana, Jean-Paul Delevoye.

La Cour des comptes organise une conférence de presse pour la présentation de son rapport : Les musées nationaux après une décennie de transformations 2000–2010. »

2. Réunion des maires de la Vallée d’Aspe

Le 3 mars 2011 selon le Sud Ouest

Dans la foulée de la réouverture de la ligne Pau-Oloron rénovée et de la mise en service de nouvelles rames ferroviaires pour passagers, les membres du bureau du Comité pour la réouverture de la ligne Oloron–Canfranc (CRÉLOC) ont réuni une vingtaine d’élus de la vallée d’Aspe : Accous, Bedous, Cette-Eygun, Escot, Etsaut, Lourdios, Lurbe, Osse, Sarrance avec le maire de Canfranc, à Bedous, jeudi dernier. Tous les élus d’Oloron à Canfranc étaient invités.

La première étape de la rencontre a consisté en un échange autour des questions que se posent les élus à propos de la ligne Oloron–Canfranc : les coûts avancés par la SNCF, la problématique des passages à niveau, la question du bruit, le fonctionnement au diesel…

Bien des élus ont rappelé leurs doutes quant à la réouverture, après la succession d’espoirs déçus. Ainsi, pour Élisabeth Médard, maire d’Etsaut, « le train serait utile à la vallée, surtout pour les villages où les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses, mais le scepticisme demeure quant à sa réalisation. » Fernando Sanchez, maire de Canfranc, reste motivé : « Pour les Espagnols, pas de problème. Si chacun de son côté a la volonté d’informer les autres, les Aspois sont les premiers qui peuvent y croire. »

La soirée s’est achevée sur des décisions en cours pour créer une dynamique, un groupe de pression sur le secteur : « Collectivement, est-ce que nous le voulons ? Comment le faire ? À nous de montrer la volonté pour avoir ce qu’on veut. »

La bataille du rail serait-elle relancée en vallée d’Aspe ?

Relation de Martine Lacout-Loustalet.

3. Rencontre d’Alain Rousset avec les Ministres de l’Environnement et des Transports

Le 18 mars 2011 selon La République des Pyrénées

Après ses récentes rencontres avec les ministres de l’Environnement et des Transports, le président du conseil régional juge la voie dégagée pour une reprise rapide des travaux.

Ce matin, Alain Rousset, président du Conseil régional, reçoit à l’hôtel de région Guillaume Pépy, président de la SNCF. Nul doute que parmi les sujets de conversation, il sera question de la reprise de l’exploitation de la ligne internationale Pau–Canfranc.

Le sujet est d’autant plus d’actualité que des avancées se font jour sur la voie ferrée. « Je crois que le dossier de la Pau–Canfranc est vraiment débloqué », se réjouit Alain Rousset. Ce dernier a rencontré les secrétaires d’État Nathalie Kosciusko-Morizet (Environnement) le 10 mars, et Thierry Mariani (Transports) le 16 mars dernier.

Trois passages à niveau à déniveler

Ces deux membres du gouvernement sont particulièrement concernés par cette liaison ferroviaire interrompue depuis plus de quarante ans. « Les ministres ont donné leur accord pour le démarrage des travaux », précise le président du Conseil régional d’Aquitaine.

Il indique que les ministres ont proposé une solution satisfaisante pour le réaménagement des passages à niveau entre Oloron et Bedous, parmi lesquels trois (sur les 20 qui jalonnent l’itinéraire) doivent être dénivelés par des ouvrages d’art. Hubert du Mesnil, président de Réseau ferré de France (RFF), participait également à ces rencontres. « J’ai demandé à Réseau ferré de France que les travaux démarrent en 2011 sur les ouvrages d’art et en 2012 pour la voie elle-même », rapporte le président de la Région. « RFF ne conditionne plus à une énième étude le lancement des travaux pour Oloron–Bedous puis pour Bedous–Canfranc », témoigne encore Alain Rousset.

Ces rencontres vont permettre d’accélérer les étapes administratives (inscriptions aux différents schémas d’infrastructure, enquêtes, études opérationnelles). Rappelons que si le Conseil régional prévoit de financer les travaux pour l’instant seul, il espère les contributions ultérieures de l’État et de l’Union européenne. Pour le tronçon Oloron–Bedous dont l’ouverture est espérée pour 2015, l’engagement de la Région est voisin de 100 millions d’euros.

Relation de Jean-Marc Faure, publiée le 18 mars.

L’article précédent Le Canfranc montre son nez, montrait aussi
que l’intérêt pour les conclusions du CRELOC
ne sont pas éteintes, loin de là,
et le visuel du comité qui était conçu au siècle dernier,
comme on le voit ci-dessous, était bien pertinent
(ce qui n’empêche pas de cliquer).

Le jour de l’inauguration, du baptême et l’espoir

Le Canfranc montre son nez…

Le jeudi 17 février 2011, a eu lieu l’inauguration officielle de la voie ferrée régénérée entre Pau et Oloron.

Après sept mois de travaux, depuis le 24 janvier dernier, les trains roulent à nouveau sur la ligne du TER Béarn. C’est le 17 février que les co-financeurs de ce renouvellement de la voie et du ballast (RVB) de 35 M€, ont inauguré ce tronçon de la ligne Pau–Canfranc remis à neuf, en inaugurant un train tout neuf portant désormais le nom de Canfranc. La ligne jusqu’à Saragosse se nommant, rappelons-le, « Goya » en l’honneur du peintre Francisco Goya, né vers Saragosse et mort à Bordeaux.

Nous nous exprimerons surtout en images, et avec un film.

En gare d’Oloron-Sainte-Marie

Le fameux train est déjà là
Il s’agit d’un X 73500, exactement le X spécifique 73773,
autorail monocaisse, cousin des baleines bleues d’Alstom DDF
décoré pour les TER Aquitaine. [ph. François Rebillard]

Le nez du train
L’autorail est couplable en UM, jusqu’à trois éléments,
et prendrait alors le nom de « train saucisse » ; le vide qu’on aperçoit devant
correspond à une zone d’absorption de choc, comme sur les TGV. [ph. François Rebillard]

La cabine du côté Bedous et Canfranc
Le train est équipé selon les dernières avancées dans les versions propres à ses régions,
comme pour l’Allemagne ou la Suisse, de plus il dispose d’une signalétique intérieure
et un confort exceptionnel pour les passagers. [ph. Fanny Guermonprez]

Il mérite une certaine attention
L’attention est aussi suscitée par la présence des officiels. [ph. Fanny Guermonprez]

Les officiels sont là
Il s’agit de Marcelino Iglesias, devant à gauche, puis
de Bernard Uthurry, d’Alain Rousset, de Pierre Boutier
et de Fernando Sanchez.
Voir leurs qualités respectives ici. [ph. François Rebillard]

Une poignée de mains… de fer
Le directeur régional de la SNCF Aquitaine-Poitou-Charentes serre la main
du maire d’Oloron et conseiller régional. [ph. François Rebillard]

Symbolique et plus que parlant
Ce train porte le nom de Canfranc, bien qu’il se trouve ici à 60 km
mais le visuel du TER l’Aquitaine indique « Voir plus loin » et
comme c’est parti, la rame suivante se nommera sans doute « Saragosse »,
si ce n’est « Zaragoza » si elle est en cofinancement. [ph. François Rebillard]

« Que les promesses ne s’envolent pas »

Les associations qui militent pour la réouverture de la ligne ont salué le baptême du train « Canfranc » et attendent désormais des actes.

Alain Cazenave-Piarrot, président du Comité pour la réouverture de la ligne Oloron–Canfranc (Créloc) a alpagué le président Rousset à sa descente du train. Il lui a offert un morceau de rail, taillé en forme de presse-papiers « pour que les papiers ne s’envolent pas et les promesses non plus. »

Dans un communiqué, le Créloc s’est « réjoui qu’un autorail soit baptisé Canfranc, qui plus est en gare d’Oloron-Sainte-Marie » après la rénovation de la ligne entre Pau et Oloron. « Nous apprécions l’action ainsi engagée, mais ce que nous voulons, c’est le train jusqu’à Bedous en 2013, comme promis, et surtout jusqu’à Canfranc en suivant. C’est possible ! Le chiffrage est fixé : 280 millions d’euros, sans électrification pour les 93 kilomètres de ligne entre Pau et Canfranc. » Au-delà, la partie Huesca–Canfranc, en Espagne, coûterait 200 millions. « L’Espagne s’acquittera de sa partie », assurait hier l’alcalde de Canfranc.

Le rail ou la route ?

De son côté, la Sépanso Béarn (Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest) salue « un train appelé désir depuis quarante et un ans ! ». Mais, comme le Créloc, elle déplore que « des élus persistent dans l’erreur de relancer la solution du tout-camion : la liaison routière Pau–Oloron ». Les deux associations mettent face à face le coût de la réouverture de la ligne à celui de la nouvelle route, « au bas mot, 285 millions d’euros ». S. L.

Alain Cazenave-Piarrot, président du CRÉLOC, montrant le presse-papier mémoriel, en véritable acier ferroviaire très tenace.

[ph. François Rebillard]

Symbolique aussi
Le 27 mars, ce vieux rail sera vissé au-delà d’Oloron depuis 41 ans,
il y est aujourd’hui livré à la nature sauvage,
avec sa nature propre de rail « à double champignon »
comme dirait le photographe. [ph. François Rebillard]

On ne peut s’empêcher de montrer la nouvelle photo :
Le même autorail part vers Pau en franchissement de l’élégant pont
enjambant le gave d’Oloron. [ph. François Rebillard]

Cette photo est particulièrement émouvante
pour les anciens du CRELOC,
c’est en effet au siècle dernier que
le visuel du comité a été conçu comme
on le voit ci-dessous
(ce qui n’empêche pas de cliquer).

L’Assemblée générale 2011

Si vous voulez connaître un instant
la vie de château,
venez nombreux à l’Assemblée générale !

[photo François Rebillard, 2011, à l’arrière-plan : le Layens]

espL’Assemblée générale 2011 du CRÉLOC aura lieu au château Fénard,

le samedi 22 octobre 2011
à 15:00 h
au Centre Multiservices de la Vallée d’Aspe,
château Fénard de Bedous.

On voit ci-dessous que le lieu choisi l’année dernière se trouve très près
de la ligne du Canfranc dont on va certainement parler.

Cette Assemblée générale sera précédée d’un repas
au restaurant « Chez Michel » dans la rue principale.

Les inscriptions au repas sont à faire parvenir
avant le 15 octobre
à :

François Rebillard
13, rue de l’Église
64400 LEDEUIX

@

francois.rebillard@orange.fr

L’assemblée générale est ouverte à tous, sympathisants et adhérents,
cependant, seuls ces derniers peuvent participer aux divers votes
s’ils sont à jour de leur cotisation 2011.

Annonce et invitation

Inauguration et baptême

Le jeudi 17 février 2011, aura lieu l’inauguration officielle de la voie ferrée régénérée entre Pau et Oloron.

Après sept mois de travaux, depuis le 24 janvier dernier, les trains rou lent à nouveau sur la ligne du TER Béarn.

Mais c’est le 17 février que les co-financeurs de ce renouvellement de la voie et du ballast (RVB) de 35 M€, inaugureront ce tronçon de la ligne Pau–Canfranc remis à neuf.

Alain Rousset

député de la Gironde,
président du Conseil régional d’Aquitaine

Bernard Uthurry

premier vice-président du Conseil régional d’Aquitaine,
maire d’Oloron-Sainte-Marie.

Pierre Boutier

directeur régional SNCF Aquitaine-Poitou-Charentes

En présence de

Marcelino Iglesias Ricou

président du gouvernement d’Aragon

et de

Fernando Sanchez Morales

maire de Canfranc

À cette occasion, un des nouveaux autorails désormais en exploitation (série X 73500), sera baptisé du nom de « Canfranc ».

le jeudi 17 février 2011 à 12 heures

à la Gare SNCF

Avenue du 4-Septembre
à Oloron-Sainte-Marie
Pyrénées-Atlantiques

Au nord-est d’Oloron, en regardant vers Pau

Le 24 janvier 2011 à 14 heures 23 :
Premier jour de reprise des circulations ferroviaires entre Pau et Oloron-Sainte-Marie.
Entrée en gare d’Oloron d’un X 73500 sur le pont du gave d’Oloron,
en provenance de Pau. [ph. François Rebillard]

Le 24 janvier 2011 à 14 heures 29 :
Le même autorail part vers Pau en franchissement de l’élégant pont
enjambant le gave d’Oloron. [ph. François Rebillard]

Cette photo est particulièrement émouvante
pour les anciens du CRELOC,
c’est en effet au siècle dernier que
le visuel du comité a été conçu comme
on le voit ci-dessous
(ce qui n’empêche pas de cliquer).

Visite impromptue au sud

Aux limites du possible

Le photographe se trouve à la jonction entre la voie Pau–Oloron rénovée, et la rénovation à venir Oloron–Canfranc, avec Bedous comme première étape. Nous sommes à 450 m au sud du bâtiment des voyageurs de la gare d’Oloron-Sainte-Marie.

C’est à partir d’ici que continue notre véritable combat, pour que — par exemple — la bourreuse que l’on aperçoit en aval, accélère plein pot vers Bedous.

Si on en juge la perfection du cadrage, notre photographe n’était pas trop ému en voyant surgir le monstre d’acier. Ni la vigne vierge rouge, à droite, qui compte bien traverser la voie d’ici la réouverture.

Au sud d’Oloron, en regardant vers Pau

Le pont route est celui de l’avenue Charles-et-Henri-Moureu,
le photographe est venu par la rue de la Fraternité.
On voit ci-dessous une vue cavalière qui fera mieux comprendre les lieux.

Le point rouge, c’est le photographe imprudent. Le cadre blanc, c’est sa photo.
Le BV est encadré de jaune.

Rappelons qu’il est interdit de se promener sur les voies en temps de paix
(loi du 15 juillet 1845)
le photographe, lui, est un résistant connu, ce n’est pas pareil.

Grande activité estivale entre Pau et Oloron

Du nord au sud

Les feuilles mortes vont bientôt se ramasser à la pelle, mais cela n’empêchera pas de terminer la rénovation de la ligne du Canfranc, au moins de Pau jusqu’au sud provisoire, Oloron-Sainte-Marie.

On ne va pas exagérer, ce n’est pas encore la traversée du lac de Ladoga en hiver, mais on fait ici du travail propre. C’est terriblement technique. Tout sera neuf, y compris les cailloux du ballast.

Au nord, vers Pau :

Tout est posé, il suffira de mettre le nouveau ballast .

Pour les pro, le détail des traverses bi-bloc avant la pose du ballast.

Un détail important : on remarque les patins antivibrations sous le rail,
merci pour les voisins ! On pensera toutefois à bien visser les tire-fonds avant de finir.

Au PN 2, côté Saragosse (près de Pau) le très honorable Komatsu pose les traverses.

Celui-là, il est de chez nous (à case donc), et adishatz les vieux cailloux !
c’est écrit dessus, il enlève le vieux ballast côté Pau.

Puisqu’on vous dit qu’on arrive à Pau ! (PN 3) à Gelos, avant le pont métallique.
On voit un bus de la ligne circulaire autour de Pau
qui va emprunter le nouveau platelage.
Les Palois reconnaîtront parfaitement leur horizon familier
(surtout les conseillers généraux).

Voilà ce que ça donne vers le sud, c’est du neuf et bien posé
il suffira de terminer les réglages fins pour aligner parfaitement le tout.

Au sud, vers Oloron :

En exclusivité : déjà les premières circulations de MAN sur Pau–Oloron
Les autorails attendus à la reprise du trafic entre Pau et Oloron
sont des X 73500 dont les moteurs sont aussi des MAN,
les mêmes que celui de ce camion qui sort de l’usine allemande de ce nom.
Ici, sur le pont du gave d’Oloron !

Est-ce qu’on rêve ? Une voie à l’écartement de 4 m !
En fait, il s’agit de rails qui serviront de chemin de roulement à l’engin
qui va venir poser les traverses neuves pour des rails écartés de 1,435 m
comme auparavant.

Ces brebis appartiennent à RFF, leur rôle est de tester le nouveau platelage
(ici, le PN 19 à Ogeu). Leur activité accessoire est de débroussailler les talus.

En raison de budgets très serrés, RFF a décidé de ne poser qu’un seul rail,
comme on peut le constater ci-dessus, en gare d’Oloron-Sainte-Marie
Le CRÉLOC va encore manifester, c’est sûr !

Si vous n’avez pas le temps de manifester de suite,
au moins vous pouvez adhérer,
vous n’avez qu’à cliquer ci-dessous.

L’Assemblée générale 2010

Si vous voulez que la gare de Bedous connaisse
la même frénésie de travaux que celle de Buzy-en-Béarn,
venez nombreux à l’Assemblée générale !

L’Assemblée générale 2010 du CRÉLOC aura lieu,

le samedi 16 octobre 2010
à 14:30 h
au Château Fénard de Bedous

Ce n’est pas en mairie comme avant 2008,
voir le plan le rectangle jaune ci-dessus.

Comme l’activité de juillet à la gare
d’Oloron d’ailleurs :

Sud Ouest

RVB POL

Les traverses en chêne imbibées de fongicide et le « tac-tac » qui montait aux oreilles des voyageurs assoupis, c’est terminé. La modernisation de la voie ferrée est en marche. Le train d’antan s’éloigne.

Fini le tac-tac…

Article de SUD OUEST du 14 octobre 2010
Pyrénées-Atlantiques, Pau

Le calcul n’a rien de bien compliqué. Un rail de chemin de fer « traditionnel » fait 18 m de long. Sur 35 km de voie, il en faut un peu moins de 2 000 reliés, les uns aux autres, par des joints métalliques. À chaque fois que les essieux d’un wagon (boggie) roulent sur l’un de ces joints — près de 2 000 fois, donc —, il monte ainsi aux oreilles des voyageurs comme un battement de cœur, une pulsation tintante et régulière qui fait « tac-tac »… De quoi bercer l’usager gagné par le sommeil ou, au contraire, le tenir en éveil. C’est selon. Mais pour les habitués de la voie ferrée qui relie Pau à Oloron, ce ne sera bientôt plus qu’un souvenir.

En janvier 2011, le chantier de la modernisation de la ligne, lancé début juillet, sera arrivé à son terme. Et plus rien ne viendra résonner sous les lourdes roues des trains express régionaux (TER). De la gare d’Oloron au pont métallique polygonal qui passe sur le gave, peu avant la gare de Pau, on ne distinguera plus qu’un seul rail, long de 35 km.

Un rail unique dont les tronçons sont désormais soudés en continu, in situ, à raison de 600 à 800 mètres linéaires par jour sans l’ombre d’un nuage. Faute d’intempéries majeures, « nous sommes dans les délais », assure Nicolas Guyot en charge de la conduite des opérations pour RFF.

RN 134 : passage à niveau en sursis

Le rail ne croisera plus la RN 134, à terme, entre Pau et Oloron. Réseau Ferré de France a en effet classé le passage à niveau de Herrère, petite commune également connue des automobilistes pour son radar automatique, dans la catégorie des « préoccupants ». C’est-à-dire de ceux « qui présentent un risque particulier », explique Nicolas Guyot, chef d’opération des travaux de rénovation de la ligne Pau-Oloron (en cours). L’État a donc décidé de supprimer ce passage à niveau en créant un pont. Les usagers de la RN 134 passeront sur le pont, les voyageurs du rail et le fret en dessous. L’échéance semble fixée à deux ans. En tout cas, l’étude préalable est en cours, indique Nicolas Guyot. « Ce sera un projet sous maîtrise d’ouvrage de l’État. » Le moyen de sécuriser le trafic, à cet endroit précis et problématique, sur une route nationale très empruntée. Mais le confort s’est d’ores et déjà amélioré à Herrère, pour les automobilistes et deux-roues qui y passent. Réseau Ferré de France a pour mission de refaire le platelage de chacun des 27 passages du parcours (26 sont placés sur de petites routes). Le platelage, c’est l’endroit précis où le rail croise la route. Souvent, les « joints » sont en bois. Ce qui génère des secousses au volant. RFF les remplace par du caoutchouc beaucoup plus souple. À Herrère, c’est déjà le cas.

170 salariés sont aujourd’hui mobilisés sur un chantier (Colas Rail, Guintoli, Systra, Inexia…) de 35 millions d’euros (1 million du kilomètre) aux multiples facettes. Les tabliers neufs de deux ponts ont été refaits, ces derniers jours, au niveau de Gan. La signalisation lumineuse démontée, pour être remontée, les fossés creusés. Il a également fallu traiter 100 000 tonnes de ballast (25 % de l’existant a pu être réutilisé), ce gros gravier rougeâtre venu de carrières des Deux-Sèvres et de Saint-Étienne-de-Baïgorry sur lequel les traverses viennent reposer.

Environ 170 personnes sont mobilisées, en ce moment, sur les différents
sites en chantier comme ici à Gan. (ph. Thierry Suire)

Dépasser 80 km/heure…

Des traverses qui constituent, comme le rail, la nouveauté. Le temps des épaisses poutres en chêne est révolu. Désormais, les hommes de l’art posent des traverses en béton, mieux armé pour faire face aux outrages du temps. Quoique le traitement infligé aux traverses de chemin de fer d’antan leur assurait une belle « carrière ». Chacune était en effet trempée dans un bain de puissants produits chimiques leur évitant de pourrir. Des polluants que la pluie s’est chargée, au fil du temps, de distiller dans la nature. Longtemps, ces traverses en bois désaffectées ont été récupérées par des particuliers pour en faire des murets de jardin ou du bois de chauffage. Avec les conséquences sur la santé qu’on imagine. C’est aujourd’hui proscrit.

Les 50 000 unités prélevées entre Pau et Oloron seront détruites après un brin de toilette. Pour les remplacer, il faut non pas 50 000 mais 60 000 traverses en béton. Chaque pièce porte un numéro qui assure sa traçabilité. Qu’est-ce que ça va changer pour l’usager ? Des trains moins bruyants, qui ne seront plus contraints de lever le pied par endroits en raison de l’état de vétusté de la voie mais capables de dépasser les 80 km/h… De quoi gagner quelques minutes de trajet entre Pau et Oloron. Mais le « tac-tac » d’antan, c’est fini.

OLORON, JEUDI 7 OCTOBRE 2010. TRAVAUX SUR LA LIGNE SNCF PAU – OLORON.

Des platelages avec des éléments en caoutchouc durci
équipent désormais les passages à niveau. (ph. Thierry Suire)

Le chiffre du jour : 150 000

C’est à peu près le nombre de passagers enregistrés sur la ligne ferroviaire Pau-Oloron, l’an dernier. Les usagers disposaient de huit aller et retour quotidiens. La remise à neuf des installations pourrait permettre de passer à neuf, avec accroissement de la vitesse des trains. En attendant la reprise du trafic, un service de cars est assuré.

 

Des photos du travail

Par Patrick Marconi du CRÉLOC

Éléments de platelages prêts à équiper le passage à niveau de Gan
une sorte de mousse de caoutchouc durci, delon Inexia.

Pour cela on est obligé de décaisser pour retrouver le niveau du passage
et éviter le dos d’âne.

Pour aller voir saint Grat à Oloron, on gratte.

On peut déjà voir le raccord de la voie ferrée.

 

Vue en direction Saragosse ; c’est net et propre.

 

 
Une étude technique

Notre confrère Robert Claraco présente ainsi un rapport de 35 pages sur les passages à niveau :

Préalable

Le CRÉLOC qui soutient la remise sur rail des services de transports publics de voyageurs et de marchandises sur l’itinéraire Oloron-Sainte-Marie a Canfranc, est légitimement reconnu dans cette action par les institutions elles-mêmes, puisqu’en 2008, le Conseil d’État a jugé l’une de ses requêtes recevables.

En outre, lors de cette action, Réseau Ferré de France a sous-tendu sa défense en confirmant que la ligne qui est régie par une convention internationale n’était pas fermée à tout trafic, mais que les circulations étaient simplement suspendues.

Cette position est intellectuellement équivoque car matériellement RFF a multiplié les autorisations d’emprunt routier de cette infrastructure.

Le dernier en date est situé sur la déviation de Bedous, au nord de l’agglomération, où une brèche importante a été réalisée dans le talus sans mettre en concordance le dénivelé pour dégager le gabarit routier lors de la mise en place d’un passage supérieur ferroviaire.

En outre, bien qu’ayant assuré le Conseil Régional d’Aquitaine, qu’une simple remise en état de l’infrastructure, par régénération complète de l’installation, entre Oloron-Sainte-Marie et Bedous, était possible, RFF prétexte a posteriori, d’une directive ministérielle sur les passages à niveau, pour remettre le chantier déjà budgétisé en cause.

C’est dans ce contexte que le CRELOC demande un avis, pour soutenir la faisabilité de reprise immédiate du trafic des trains TER sur le segment Oloron-Sainte-Marie–Bedous et poursuivre le projet sans délai pour réhabiliter la ligne jusqu’à Canfranc.

Le document à télécharger (3,5 Mo) >

L’Assemblée générale 2010

eLe 16 octobre 2010, le président donne son rapport moral.
(Photo M. L.-L., Sud Ouest)

Le rapport moral

Le communiqué de presse

 Le rapport d’activités

Le rapport moral

Présenté par le président à l’Assemblée générale du 16 octobre 2010

Excuses, pour l’absence de Michel Rodes, en Suisse pour des raisons familiales et David Grosclaude, conseiller régional, élu pour Europe Écologie lors des dernières élections.

Remerciements

Il me faut, en tant que président, opérer une toute une série de remerciements.

Tout d’abord auprès des membres du Bureau qui travaillent avec constance pour mener notre combat. Action d’autant plus méritoire que tous ont de nombreuses autres activités. Il me faut enfin souligner l’exceptionnalité du CRÉLOC dans le monde associatif : un site Internet qui nous assure notoriété et réactivité (merci à Christian Lamaison, notre webmestre), réunions mensuelles, courriels et coups de téléphone quotidiens, gestion financière rigoureuse, lettre semestrielle, synergie de tous les membres actifs. Un grand merci à tous et particulièrement à notre secrétaire.

Je remercie monsieur Bernard Uthurry, maire d’Oloron-Sainte-Marie, vice-président du Conseil régional d’Aquitaine, chargé des infrastructures, d’honorer de sa présence l’ouverture de nos travaux. Ses obligations d’élu ne lui permettent pas de rester toute l’Assemblée générale durant, aussi vais-je très rapidement présenter le rapport moral pour l’année écoulée. Il vaut son pesant d’interpellation.

Je remercie monsieur Pascal Boniface, adjoint au maire de Pau à l’environnement et au développement durable, représentant aujourd’hui, la première magistrate de la ville de Pau, d’être venu participer à nos travaux.

Autres élus présents

Enfin remercions nos amis de la CREFCO qui travaillent avec nous en très étroite collaboration, au point que l’Assemblée générale du CRÉLOC est, quelque part, celle de la CREFCO. Rares sont les associations du nord et du sud des Pyrénées à fonctionner dans une aussi étroite symbiose. Et dire que nous avons été oubliés dans l’annuaire des associations que le journal la République des Pyrénées a publié à grand renfort d’annonces !

In memoriam

Une association comme le CRÉLOC est à la fois un groupe de copains et une chaîne de solidarité. Nous avons perdu cette année, deux solides maillons de celle-ci. Il s’agit d’Alain Cazal et de Pierre Despré.

Alain Cazal, vice-président du CRÉLOC, fut un des premiers adhérents du comité. Il fut un des piliers de l’ABAC et l’animateur passionné et passionnant de la revue Ferrovia Midi. Par ailleurs il avait été, professionnellement, un universitaire respecté et très expert en hydrogéologie.

De Pierre Despré, trésorier adjoint du CRÉLOC, nous savions bien qu’il avait eu une existence d’engagements militants et qu’il faisait partie d’une association travaillant au respect de la mémoire de Carl Einstein, militant antifasciste, neveu du célèbre savant et qui finit tragiquement ses jours en Béarn. Mais c’est le jour de ses obsèques que nous avons appris qu’il fut un Résistant, un officier supérieur républicain et un homme de conviction.

Chez ces deux Messieurs, on trouve beaucoup de points communs : une profonde humanité, une grande discrétion, l’exigence d’une vie d’engagement. Ils nous manquent, comme nous manquent Yvon Arrigas et Gérard Balloup, disparus l’an passé. Au revoir Alain Cazal, au revoir Pierre Despré.

Je demande à l’Assemblée d’honorer leur mémoire par une minute de silence.

Actions et réflexions

Nous répétons à chaque Assemblée générale que nous ne baisserons pas la garde tant que le train ne circulera pas à nouveau en Aspe. L’an passé, même endroit, même date, je lançais que le CRÉLOC, vivait une de ses dernières Assemblées générales. Le RVB Pau–Oloron, la remise en service annoncée pour début 2011 d’Oloron–Bedous, engageaient l’espoir que rouvre enfin le dernier tronçon vers, ou depuis, Canfranc.

Depuis, patatras ! Oloron–Bedous est remis en question à cause d’un surcoût dû à une directive ministérielle, faisant obligation de supprimer tous les passages à niveau pour chaque remise en service de ligne. Souvenez-vous ! Une série d’accidents à des passages à niveaux, a provoqué de la part du bientôt ci-devant ministre des transports Dominique Busse­reau, une de ces réactions basées sur l’émotion, trop fréquentes en France quand il s’agit de gérer le quotidien politique. Pour Oloron–Bedous, c’est une ardoise de 40 millions d’Euros supplémentaires qu’il faut aligner.

Dans un premier temps nous avons encaissé le choc : Oloron–Bedous passait aux oubliettes. Le train n’arrivera pas à Bedous, comme c’était prévu, promis, budgété.

Mais au CRÉLOC, nous sommes opiniâtres. Cet enterrement aussi soudain qu’arbitraire pour une risible question de passage à niveau à supprimer, nous a mis la puce à l’oreille. Nous avons donc demandé à un cabinet d’expertise ferroviaire, indépendant et à la compétence reconnue, de mener, pour le compte du CRÉLOC, donc moyennant finance, une « Analyse de la problématique des passages à niveau sur la ligne Oloron-Sainte-Marie–Canfranc ». La voici ! Les résultats sont accablants qui montrent de la part de RFF un excès de zèle ravageur, pour torpiller, une fois encore, la remise en service du Canfranc.

En onze pages d’analyse et vingt-trois pages d’annexes, le rapport du cabinet Claraco sur la problématique des passages à niveau entre Oloron et Bedous, démontre que, je cite « La directive Bussereau n’est pas applicable entre Canfranc et Bedous, à cause de la configuration topographique contrainte et de la vitesse qui n’excédera pas 60 km/h ». Je continue de citer « de Bedous à Oloron-Sainte-Marie une vitesse limitée à 70 km/h au droit des quatre passages à niveau relevés comme sensibles serait la seule contraint à envisager ».

Je pose au nom du CRÉLOC, toute une série de question­nements.

Le rapport du cabinet Claraco, démontre que la réouverture Oloron–Bedous, étant budgétée, RFF a pris « prétexte a posteriori » (à la page 3), d’une directive ministérielle, pour remettre en cause un chantier déjà budgétisé.

Le rapport Claraco démontre que la directive Bussereau n’a pas force de loi en France. Par ailleurs, elle n’est reconnue ni par l’UE, ni par l’UIC.

Le même rapport, enfin, dénonce la position « intellectuellement équivoque » de RFF qui a multiplié les autorisations d’emprunt routier sur cette infrastructure, le plus grave étant le dernier en date sur la déviation au sud de Bedous, où sont aussi impliqués la DDE et le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, qui met beaucoup d’argent sur la route, sur le chemin de fer du Pays basque entre Bayonne et Saint-Jean-Pied-de-Port, mais pas un sou sur le Canfranc. Il ne faudrait pas que M. de Montvallier, directeur régional de RFF, vienne nous raconter début 2009 « qu’il est devenu amoureux de la ligne » et qu’il sabote en 2010, la remise en service Oloron- Bedous !

Je remets solennellement un exemplaire de ce rapport à monsieur le vice-président du Conseil régional d’Aquitaine pour qu’il en prenne connaissance et le transmette au président Rousset. Ce rapport est sur notre site Internet. On peut le consulter, le diffuser et le citer ! Patrick Marconi, notre vice-président chargé des questions techniques nous en expliquera les grandes lignes.

Depuis cet été un puissant chantier se déroule entre Pau et Oloron : c’est bien. Nous demandons qu’il continue dans la foulée sur Bedous et, pourquoi pas, sur Canfranc. C’est par cet appel que je termine le rapport moral de l’année 2009- 2010.

Le CRÉLOC continue ainsi en 2009-2010 sa triple action de vigilance, de proposition, de concertation avec tous les acteurs impliqués dans notre combat. Remercions ceux qui œuvrent dans le bon sens, mais comme « sans libertés de blâmer , il n’est pas d’éloge flatteur » (Beaumarchais), n’hésitons pas à dénoncer les opérations de torpillage.

Je vous remercie de votre attention.

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Alain Cazenave-Piarrot

Communiqué de presse

Depuis l’AG précédente du 3 octobre 2009,
les événements au CRÉLOC sont à l’image de la vie
de l’ombre et du soleil.

Côté ombre

La suppression des passages à niveau (PN) entre Oloron-Sainte-Marie et Bedous

Une directive ministérielle (dite circulaire Bussereau) impose la suppression de tous les PN sur les tronçons de ligne de chemin de fer rouverts au service des voyageurs. Les PN fermés sont remplacés par des ponts routiers. Cette exigence irrationnelle impacte fortement la réouverture en termes de coût et de délai. Toutefois, des négociations ont lieu entre la Région Aquitaine, Réseau Ferré de France et le secrétariat d’État aux Transports pour assouplir la règle. En effet, d’autres projets analogues sont bloqués, alors qu’ils sont destinés à relier des villes d’importance : Carpentras–Sorgues, Rouen–Évreux, Chartres–Orléans… Sous couvert du principe de sécurité avancé par l’État, il faudrait — avec la même logique — interdire tous les vols aériens ! Il convient de faire observer que l’on compte 18 000 PN sur le réseau ferroviaire français et que les accidents qui s’y produisent (120 environ par an) sont dus à l’imprudence des usagers de la route.

Les politiques ferroviaires

Rappelons que, quarante ans après la fermeture de la ligne côté français, la gare de Canfranc continue à être desservie par des trains de voyageurs et de marchandises. Toutefois, dans le cadre du plan de rigueur visant notamment à diminuer les coûts d’entretien de ses lignes les moins fréquentées, l’Espagne laisse craindre qu’elle puisse fermer le tronçon de Jaca à Canfranc. On notera que son « Plan Extraordinaire d’Infrastructures » lancé sous forme de concessions favorise largement le développement du réseau TGV, au détriment du réseau classique. En France, l’État laisse dans le flou le financement des projets du réseau classique. À ce propos, les Régions viennent de demander un rendez-vous au gouvernement pour évoquer la baisse des ressources financières des collectivités locales, pour éviter de briser la dynamique du développement du service public ferroviaire régional.

Les politiques autoroutières

Tout comme son réseau TGV, l’Espagne déploie à grands pas son réseau autoroutier. Il faut savoir que ce ne sont pas moins de trois autoroutes dont les chantiers convergent actuellement vers Jaca : Saragoza–Jaca, Lerida–Jaca et Pamplona–Jaca. À court terme, c’est une déferlante de poids lourds qui va transformer la vallée d’Aspe en égout à camions, d’autant que l’A 65 (Pau–Bordeaux) favorisera l’attractivité du passage par le tunnel du Somport. Sauf à préférer pollutions en nombre et accidents mortels, un seul remède : mettre les marchandises de ces camions sur les rails du Canfranc ! En France, alors que le Grenelle de l’Environnement devait mettre un frein aux projets autoroutiers, ce ne sont pas moins de 900 km d’autoroutes que vient de dévoiler le SNIT (Schéma National des Infrastructures de Transports).

Côté soleil

Le renouvellement de la voie ferrée entre Pau et Oloron-Sainte-Marie

C’est un chantier de 35 M€ qui se déroule actuellement entre ces 2 villes pour mettre en place une voie ferrée non seulement entièrement neuve, mais encore apte à supporter des trains de fret lourds et pouvant être re-électrifiée avec du courant industriel (25 000 volts). C’est une pénétrante d’excellent niveau qui est ainsi solidement installée en direction du haut Béarn, première marche d’un Canfranc moderne et efficace. De surcroît, la Région Aquitaine a prévu de desservir la nouvelle voie béarnaise avec des autorails récents, dont la climatisation et l’éclairage naturel seront appréciés par les navetteurs de plus en plus nombreux entre Pau et Oloron-Sainte-Marie.

L’engagement des villes* pour la réouverture rapide du Canfranc

En mai dernier, c’est la première fois depuis quarante ans en effet que la France, l’Espagne, l’Aquitaine et l’Aragon s’engagent à mener des études conjointes pour le rétablissement du train entre Pau et Canfranc. « C’est un moment important pour nous tous. Ce n’est pas un combat nostalgique » a commenté le président de la Région Aquitaine, Alain Rousset, qui distingue trois intérêts majeurs dans la remise en service du Canfranc : alternative au trafic routier, mise en valeur du patrimoine architectural et écologique, exploitation touristique.

(*) Les signataires : villes de Pau, Saragosse, Canfranc, Jaca, Huesca, communautés de communes de la vallée d’Aspe, du piémont oloronais, du pays de Lourdes, des cantons d’Orthez et de Lacq.

Le bon sens

Quatre leviers de bon sens (qui est la chose du monde la mieux partagée) poussent le CRÉLOC à ne rien lâcher sur la pertinence du Canfranc :

1. — L’économie : le Canfranc est le trait d’union fondamental entre l’Aquitaine et l’Aragon, tant pour les marchandises que pour les personnes, en termes de travail comme en termes de loisirs.

2. — L’environnement : le Canfranc est le symbole du transport ferroviaire durable, garant de la protection de l’écosystème montagnard si fragile de la vallée d’Aspe.

3. — La sécurité : le Canfranc permettra de redonner à la RN 134 son rôle d’itinéraire touristique désencombré des camions dangereux et polluants.

4. — Le patrimoine : le Canfranc valorisera le travail des milliers d’ouvriers qui ont accompli une œuvre digne de figurer au patrimoine de l’UNESCO.

Rapport d’activités 2009-2010

L’Assemblée générale précédente a eu lieu le 3 octobre 2009. Les réunions du Bureau se sont déroulées tous les mois et demi environ.

Novembre 2009

— réunion avec la CREFCO à Sabiñanigo ;

— photos des travaux de débroussaillage, de sondage et de topographie, entre Escot et Bedous ;

— participation au colloque sur les « Traversées des Pyrénées » organisé par l’Université de Pau & des pays de l’Adour ;

— courrier à la CCI pour la relance du BTP en Béarn par le Canfranc.

Janvier 2010

— lettre à RFF pour défendre la desserte TGV du Béarn par la relation directe Mont-de-Marsan–Pau

Mars 2010

— commémoration des 40 ans de la fermeture du Canfranc, à Bedous, réunissant la presse française et aragonaise, techniciens (Jürg Suter), économistes (Robert Claraco) et élus du Conseil régional d’Aquitaine (Bernard Uthurry, David Grosclaude).

Mai 2010

— au Palais Beaumont de Pau, exposition « Canfranc, d’hier à demain » ; participation du CRÉLOC au choix des documents et à leur mise en forme.

Juin 2010

— réunion avec Bernard Uthurry, maire d’Oloron et premier vice-président du Conseil régional d’Aquitaine ;

— courrier à la SNCF pour protéger les autorails contre les graffitis.

De Juin à Octobre 2010

— photos du chantier de RVB Pau–Oloron.

Juillet 2010

— commémoration du 82e anniversaire de l’inauguration du Canfranc, à Canfranc, avec la CREFCO ;

— réunion avec l’ingénierie SNCF pour la présentation du RVB Pau–Oloron.

Août 2010

— visite du chantier du RVB, organisée par RFF.

Septembre 2010

— adhésion à CODE Béarn, association ayant pour but d’offrir des alternatives au projet de nouvelle route entre Pau et Oloron ;

— réunion avec RFF.

Grande activité estivale entre Pau et Oloron

Pour la rentrée 2010, nous devons rendre compte de l’intense activité qui règne sur la ligne Pau–Oloron. Pour ce faire, nous pouvons relever d’abord l’article du Sud Ouest, puis regarder quelques photos que notre photographe a pu prendre dans une ambiance de sueur ouvrière dans la chaleur estivale.

En outre, on peut télécharger ici le dossier de presse de la Région Aquitaine (1,3 Mo).

… et des montagnes de ballast !

Le RVB POL vu dans un article de Sud-Ouest le 13 août 2010 :

Oloron-Bedous sur la voie

Le président de la Région, Alain Rousset, a visité le chantier de la voie ferrée Oloron–Pau. Mais en insistant auprès de Réseau ferré de France pour que la ligne se prolonge jusqu’à Bedous dans la foulée.

« Je souhaite que le chantier se poursuive dans la continuité jusqu’à Bedous », a déclaré le président du Conseil régional Alain Rousset, hier matin, à Bruno de Monvallier, directeur régional de Réseau ferré de France (RFF). Des propos tenus à la mairie d’Oloron, juste avant la visite du chantier actuel de la rénovation de la voie ferrée Oloron–Pau.

Accueilli par Bernard Uthurry, premier vice-président chargé des infrastructures à la Région et maire d’Oloron, un parterre d’élus et de responsables administratifs a participé à cette visite.

35 km de voie unique entre Pau et Oloron : c’est sur cette ligne que les travaux ont été lancés le 1er juillet pour être terminés à la fin de l’année. Le 2 janvier, les trains pourront donc circuler à nouveau sur cette voie, sans avoir à subir les ralentissements imposés par la vétusté de l’ancienne ligne.

« Nous allons revenir à des vitesses de 85 km/h voire de 100 km/h par endroits », a indiqué Patrick Tajan, du cabinet Systra, maître d’ouvrage sur ce chantier. « Nous allons peut-être passer à deux TER (trains régionaux) de plus par jour [il y en avait 14 jusque-là, NDLR] et les travaux actuels sont conçus de façon à ce que cette ligne puisse accueillir le fret. »

1 million d’euros le km

Tous les constituants de la ligne sont changés : les vieux rails sont remplacés par des rails longs soudés, les 60 000 traverses en bois par des traverses en béton et les 100 000 tonnes de ballast sont également remplacés, avec une épaisseur sous traverse, de 150 mm.

Les 26 passages à niveau seront remis à neuf et les ouvrages d’art seront remis en état. Lancé à la gare d’Oloron, le chantier est actuellement arrivé à Ogeu, au rythme d’environ 500 mètres par jour. C’est là qu’Alain Rousset, le directeur régional de RFF, et leurs invités l’ont visité.

Ils ont ainsi pu voir le train de substitution utilisé par l’entreprise Colas Rail pour poser les nouvelles traverses puis les nouveaux rails.

D’un coût d’1 million d’euros par km, donc de 35 millions d’euros (1) d’Oloron à Pau, le chantier ne devrait pas s’arrêter là, du moins selon Alain Rousset. « La Région demande la réélectrification de la totalité de cette ligne », a-t-il souligné avant de parler de démarche plus volontariste pour la poursuite du chantier jusqu’à Bedous, puis jusqu’à Canfranc avec l’aide de l’Europe. « Ça fait douze ans que la Région propose de financer Oloron–Bedous. Les maires de la vallée l’attendent. Même en période actuelle, on peut avancer », a-t-il déclaré au responsable régional de RFF.

« Ce sont des opérations difficiles, d’abord à cause des contraintes environnementales. Il y a 27 passages à niveau et, si on appliquait les textes à la lettre, on devrait tous les supprimer », lui a répondu Bruno de Monvallier. « On essaie de trouver un équilibre en essayant d’en aménager certains et d’en supprimer d’autres. L’enjeu, c’est 40 millions d’euros », a poursuivi le directeur régional.

Classer la ligne

Se disant d’autant plus concerné que c’est la Région qui finance, le président du Conseil régional a avoué ne pas comprendre pourquoi des passages à niveau peuvent rester sur la Pau–Oloron et pas sur Oloron–Bedous. « Je ne comprends pas que ça n’avance pas », a-t-il déploré, en lançant l’idée de demander à l’Unesco le classement au patrimoine mondial de l’humanité de cette belle ligne Oloron-Canfranc. « Attendez que les travaux soient faits avant de faire cette demande », lui a suggéré Bruno de Monvallier qui a également répondu que la réélectrification totale aurait un coût. « Chaque caténaire coûte un million d’euros », a-t-il précisé.

Oloron, le 12 août, il pleut à verse ! Alain Rousset, président de la Région Aquitaine,
écoute les explications de Bruno de Monvallier, directeur régional de RFF,
avec, à sa droite, Bernard Uthurry, maire d’Oloron
et premier vice-président de la Région Aquitaine (ph. CRELOC).

(1) Le financement est assuré par l’État à et la Région à hauteur de 37,5 % chacun et par RFF pour 25 %.

Gigantesque stock de traverses déposé à Ogeu, chez un artisan.

Le bruit, la chaleur, la poussière, les dures conditions des travailleurs du rail
près de la dégarnisseuse qui avance au pas, à Goès.

Chargement de ballast à Oloron ; en tête, un locotracteur Vossloch G 1206.

Exemple de traverses bi-blocs et mono-bloc,
ces dernières étant réservées essentiellement aux passages à niveau.

À Goès, le vieux ballast pollué est évacué hors de la plateforme ferroviaire.

À Oloron, double-traction par deux V 211 (diesels allemands).

À Buzy-en-Béarn, un trafic comme on n’en connaissait plus depuis longtemps !

Pour tout renseignement complémentaire : écrire à l’auteur des photos du CRÉLOC.