Rassemblement du 14 juillet 2019, à Canfranc

En ce jour de fête nationale, les membres du CRÉLOC ont traversé la frontière pour rejoindre leurs collègues espagnols de la CREFCO qui organisaient un rassemblement, comme cela se fait depuis déjà 26 ans, pour revendiquer la réouverture de la ligne internationale Pau-Canfranc-Saragosse. (cette manifestation a toujours lieu le dimanche le plus proche du 18 juillet, jour anniversaire de l'inauguration de la ligne en 1928)

Ce regroupement se double chaque année, d'une animation au thème différent: musique,peinture,poésie,etc...

Cette année, nos amis de la CREFCO avaient prévu de mettre en avant la Nature. Le train qui partait de Saragosse pour rejoindre Canfranc s'intitulait donc " El tren de la naturaleza" (le train de la nature)

La journée s'organisait ainsi:

- voyage en train de Saragosse à Canfranc, avec les commentaires d'experts sur l'environnement traversé

- acte revendicatif et prises de parole devant la gare de Canfranc

- randonnée nature sur le Chemin de Saint-Jacques entre Canfranc et Villanua

- ou repas à Canfranc pour les moins en jambes

En voici quelques images.

et si vous voulez entrer dans l'ambiance, vous trouverez ci-dessous quelques extraits animés et sonores de la manifestation.

Photos : Jesús Crusellas,  Tomás Funes Monge,  Raúl Gracia Garasa,  Luis Granell,  Gérard Lopez

Vérification de la ligne entre Pau et Bedous

De temps en temps, il faut vérifier l’état de la ligne entre Pau et Bedous

Le 19 juin 2019, la ligne 63  Pau-Canfranc (qui deviendra la ligne 55 en juillet) a eu droit, entre Pau et Bedous, à la visite de l’autorail VIGIRAIL ESV 702 chargé de contrôler la géométrie de la voie.

Prévenus à l’avance, les photographes du CRÉLOC étaient sur le pont pour saisir cet événement rare, mais ils ne s’attendaient pas à voir passer l’autorail VIGIRAIL, car en 2016, peu avant la réouverture de la ligne entre Oloron et Bedous, ils avaient eu droit à « la voiture Mauzin« .

Voici quelques clichés réalisés lors de son passage…

 

sur le viaduc d’Oloron-Sainte-Marie

 

 

au PN33 (fronton d’Oloron)

 

 

au PN34 (giratoire Messier)

 

 

au nouveau pont-rail de Pont-Suzon

 

 

et enfin, après l’ancien PN55 de Pont-Suzon.

 

La pendule est de retour en gare de Bedous

Une  idée a germé dans l’esprit de trois passionnés de la ligne Pau-Canfranc-Saragosse.

Réimplanter l’horloge qui se trouvait sur la façade de l’ancien bâtiment voyageur de la gare de Bedous.

Pour cela, ils ont récupéré l’ancien châssis, et, avec un bout de tôle,

 

beaucoup de patience et du doigté,

 

et après des tests de mise en place,

 

ils sont arrivé au résultat suivant.

 

Encore quelques détails techniques à peaufiner et vous pourrez bientôt l’admirer, dès que l’aménagement de l’ancienne gare sera terminé et que « Transhumance & cie » aura ouvert ses portes.

Bravo à André, Fabrice et Jacques pour cette excellente initiative.

Visite préfectorale au tunnel de Sayerce

Le Préfet en visite sur la ligne Pau-Canfranc-Saragosse

Les tunnel hélicoïdaux sont rares. En vallée d’Aspe, nous avons la chance d’en posséder un : le tunnel de Sayerce. Ce mardi 22 janvier 2019, à l’invitation du CRÉLOC, le Préfet des Pyrénées-Atlantiques, M. Gilbert Payet, et le Sous-Préfet d’Oloron-Sainte-Marie, M. Christophe Pécate, l’ont visité.

 

Rendez-vous était pris pour 9 h 30, au pied du Viaduc d’Arnousse,

 

où, avant d’entamer la montée vers le haut de l’ouvrage, un exemplaire du livre de Régine Péhau-Gerbet, « Le Transpyrénéen en Vallée d’Aspe »  a été offert à chacun des représentants de l’État.

 

M. le Préfet et M. le Sous-Préfet ont apprécié le point de vue

 

avant d’être rejoints par les membres du CRÉLOC, ainsi que par les médias présents.

 

D’un pas décidé, dans la neige fraîchement tombée,

 

nous nous sommes dirigés vers l’entrée sud du tunnel de Sayerce,

 

où M. le Préfet est arrivé le premier.

 

Les techniciens du CRÉLOC ont alors démontré que, contrairement à certaines rumeurs malveillantes qui circulent, les wagons ne pouvaient pas se bloquer dans ce tunnel hélicoïdal, documentation à l’appui.

 

À mi-parcours, les lampes ont été éteintes et plus un mot n’a été prononcé, afin d’apprécier le silence et le noir absolu.

 

Après 40 minutes de trajet, le bout du tunnel est apparu,

 

 et nous avons alors pu vérifier que personne ne manquait à l’appel.

 

 

Voici le commentaire du président du CRÉLOC, Alain Cazenave-Piarrot, après cette visite du tunnel de Sayerce

Au viaduc d’Arnousse, en haute vallée d’Aspe, le mardi 22 janvier à 9 heures 30, règne une animation inhabituelle avec une dizaine de personnes réunies. À l’invitation du CRÉLOC (Comité pour la réouverture de la ligne Oloron-Canfranc), alter ego de la CREFCO (Coordinadora por la reapertura de la linea Canfranc-Oloron), le Préfet des Pyrénées Atlantiques, M. Gilbert Payet, et le Sous-Préfet d’Oloron-Sainte-Marie, M. Christophe Pécate visitent le tunnel hélicoïdal de Sayerce. Ils sont accompagnés de représentant des médias français et aragonais.

Le but de l’invitation est de montrer la parfaite opérabilité du tunnel pour faire passer tous les types de trains, tant voyageurs que de fret, dans la boucle de 1 793 mètres que décrit le tunnel de Sayerce. Dans la partie haute montagne du Canfranc, grâce à la boucle et aux rampes de 3,4 %, il est ainsi possible de rattraper 61,33 mètres. de dénivelé. Le CRÉLOC a démontré, documentation à l’appui, qu’il est possible de faire passer tout type de wagons et de voitures, y compris les conteneurs dans le tunnel de Sayerce. Le CRÉLOC entendait ainsi faire taire les rumeurs malveillantes, colportées par les détracteurs de la réouverture qui font courir le bruit que les wagons se coinceraient dans la courbe. Il n’empêche que les études préalables au projet de réouverture sont terminées, l’emprise de la voie dûment débroussaillée, les sondages de solidité effectués sur les 33 km entre Bedous et Canfranc.

Pour le CRÉLOC la visite des deux représentants de l’État sur le versant nord des Pyrénées revêt une importance capitale dans le processus de décision. Dans l’alignement des institutions qui financeront la réouverture seul Paris ne s’était pas engagé alors que Bruxelles (Union européenne), Bordeaux (Nouvelle-Aquitaine), Saragosse (Aragon) et Madrid, assuraient une part de financement. Avec une telle visite, nous savons que l’information va atteindre les sphères de décisions du gouvernement français. Le processus de réouverture connaît ainsi une impulsion accrue ; c’est une bonne nouvelle pour le Canfranc !

 

Les médias en parlent

La République des Pyrénées – Le Préfet veut pousser pour mettre la ligne Oloron-Canfranc sur les rails

Sud Ouest – Ouvrir les yeux sur la voie

Heraldo de Aragon

FR3 Pau Sud-Aquitaine

Chantier de debroussaillage entre Bedous et Canfranc

Chantiers de débroussaillage, sondages géotechniques et levés topographiques entre Bedous et Canfranc .

30 Novembre 2018

Si vous passez en haute Vallée d’Aspe, vous remarquerez un petit changement; les rails sont à nouveau visibles entre Bedous et Canfranc, plus précisément entre Bedous et l’entrée du tunnel ferroviaire du Somport, aux Forges d’Abel.

En cette année 2018, des travaux de débroussaillage/abattage ont  eu lieu.

Tout d’abord entre début janvier et mi-mars pour une première tranche, puis entre mi-août et fin octobre pour la seconde. La période d’interruption était liée à des enjeux environnementaux:

– pas de travaux bruyants entre mars et septembre en raison de la présence d’aires de nidification du Gypaète barbu et du Vautour percnoptère

– mesures particulières pour les zones avec espèces protégées (faune et flore : Aigremoine élevée, Oeillet superbe, Orpin de Nice, Brillante minuscule, Clausilie basque, Hélice de Navarre, Azuré du serpolet, Maillot d’Aspe)

Ces travaux de nettoyage  entre Bedous et Canfranc ont ensuite permis d’effectuer l’inspection détaillée des ouvrages ainsi que des sondages géotechniques et des levès topographiques (levé topo principal par survol d’hélicoptère et levés complémentaires par méthode classique). A noter que le levé par voie aerienne a également concerné le tronçon Pau-Bedous.

Ces investigations techniques sont le préalable à l’étude d’avant-projet ( AVP) pour la conception du tronçon Pau-Somport. Elles font parti d’un programme d’études de 14,7M€ qui permettra de lancer la phase d’enquête publique et de travaux pour la réouverture de la ligne Pau-Canfranc-Saragosse. Ces études sont financées à 50% par l’Union Européenne au titre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE).

Ci-dessous, quelques images de ces opérations. Bon visionnage !

Vidéo 1 : Tronçon Gare de Bedous => Gare de Lescun-Cette-Eygun

 

Vidéo 2 : Tronçon  Gare de Lescun-Cette-Eygun => Gare d’Urdos

 

Vidéo 3 : Tronçon  Gare d’Urdos => Forges d’Abel – entrée du Tunnel International du Somport

Pau-Canfranc-Saragosse : Du nouveau à « L’Estanguet »

Le 27 mars dernier, 48 ans après le déraillement du train au Pont de l’Estanguet, la végétation avait pris ses aises autour du lieu de l’accident.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais, ces jours ci, des travaux d’abattage et de débroussaillage sont réalisés par l’ONF afin de permettre la vérification de l’état de la plateforme et des ouvrages d’art.

Ces travaux entre Bedous et Les Forges d’ Abel, permettront de compléter les « Etudes pour la réhabilitation du tronçon ferroviaire transfrontalier entre Pau-Saragosse » qui sont en cours, cofinancées par l’Union Européenne.

Et le 21 septembre 2018, le panorama s’est enfin dégagé, permettant d’observer à nouveau les fondations du pont écroulé.

Que ce soit depuis la culée sud ( côté Canfranc),

ou depuis la culée Nord (côté Bedous)

Aussitôt le nettoyage de la zone terminé, les sondeurs ont pris possession du terrain.

Ci-dessous, vous pouvez visionner deux vidéos tournées à deux jours d’intervalle.

Des images qu’aurait aimé voir Bernard (Barrère), récemment disparu, ainsi que tous les membres du CRELOC qui nous ont précédemment quittés, Alain, Charles, Jean, Jean, René, Robert, Yvan, Yvon, sans oublier nos amis de la CREFCO qu’étaient Rosa et Santiago  !!!

Décès de Bernard Barrère

Avec la disparition de Bernard Barrère, le CRÉLOC et la CREFCO perdent un infatigable compagnon de combat et de militance. Au-delà de l’action opiniâtre au jour le jour qui constitue l’ordinaire de notre combat, Bernard Barrère fut, pour nous tous, une référence qui s’imposait par son élévation d’esprit, sa clairvoyante rigueur et son immense culture. Dans cette épreuve, le CRÉLOC et la CREFCO se tournent vers son épouse et leurs enfants pour dire combien ils partagent leur peine.

Bernard Barrère Disparition 18 09 2018

Bulletin Hispanique

Autres publications

Bernard Barrère est au centre, avec casquette et lunettes de soleil.

 

Bedous-Canfranc : « À vos marques… prêts… »

Bedous-Canfranc : « À vos marques… prêts… c’est presque parti pour le débroussaillage ! »

Au PN 61, à Bedous, les oiseaux gazouillent encore, juchés sur les arbustes qui ont envahi la voie ferrée.

Mais pas pour longtemps.

Ils vont bientôt  devoir trouver un autre perchoir pour faire entendre leurs chants.

En effet, les «machines» sont déjà en place pour procéder au débroussaillage du tronçon Bedous-Canfranc.

 

Que ce soit en direction du nord, vers Bedous …

 

… ou en direction du sud, vers Canfranc.

Le “Cereal”

Depuis aujourd’hui, lundi 9 octobre 2017, au grand bonheur des moineaux,

Les moineaux apprécient le maïs, arrivé en camions à Canfranc et qui repartira, en train, vers Saragosse – Photo Gérard Lopez

le maïs est de retour dans les « Silos de Canfranc »
… et le train aussi !

Les infos que j’ai récoltées :
– une trémie se charge en 1/4 d’heure
– une trémie = 2,5 camions
– le remplissage des trémies est automatique
– par contre, c’est le technicien qui fait avancer le convoi
– peu de camions arrivent actuellement

 

Le Transpyrénéen en Vallée d’Aspe

Ce livre qui parle d’ouvrages d’art est présenté comme un livre d’art

En 180 pages et de nombreuses photos inédites, c’est l’historique de la gestation de la ligne du Canfranc depuis la moitié du XIXe siècle, sa construction et son inauguration en 1928. C’est avant tout un hommage aux ouvriers et ingénieurs qui ont bâti cette voie ferrée d’exception en Vallée d’Aspe. Nul doute que vous aurez tous à cœur de mettre cet ouvrage doublement d’art sur les rayons de votre bibliothèque.

 

Une construction et des hommes… [Éditions Monhélios, 2013]

Le transpyrénéen en vallée d’Aspe, de Régine Péhau-Gerbet, aux Éditions Monhélios, Pau

Préface de Michel Papy. 180 pages, illustration en noir et blanc, broché, cousu, 22 x 22 cm, 27,00 €

Régine Péhau-Gerbet devant la voie ferrée qui passe en grande partie sous Oloron-Sainte-Marie. [photo Sébastien Lamarque]

Il y a un an, nous n’avions pas manqué de parler de Régine Péhau-Gerbet, cette historienne qui avait pris à cœur de restituer l’aventure du Canfranc… Désormais, son travail est mis à la portée de tous.

Après une bataille acharnée pour que le Transpyrénéen franchisse le Somport, la vallée d’Aspe va vivre pendant plus de vingt ans au rythme des chantiers avant de voir passer le premier train inauguré en grande pompe en 1928 à Canfranc. Deux mille ouvriers venus surtout de l’Aragon voisin  vont ainsi travailler le long du tracé, d’Escot aux Forges d’Abel, accomplissant des travaux titanesques et réalisant des prouesses techniques.

Mais qui sont ces hommes qui creusent la montagne pour relier par le rail  France et Espagne ? Quelles sont leurs conditions de vie et de travail ? Comment sont-ils perçus par les Aspois, population rurale, bien loin du monde ouvrier et du machinisme ?

Régine Péhau-Gerbet répond à ces questions et à quelques autres, en étayant sa démonstration de cartes postales, de documents d’époque et de témoignages.

Dans le cadre d’un mémoire de maîtrise préparé dans les années 80, Régine Péhau-Gerbet avait rencontré les derniers acteurs et les derniers témoins de ce chantier qui a bouleversé toute la vie de la vallée d’Aspe en ce premier quart de XXe siècle. Cette professeur d’histoire-géographie, aujourd’hui jeune retraitée, a repris ce sujet qui l’avait passionnée, l’a approfondi tout en lui ôtant sa gangue universitaire. il en résulte un livre passionnant sur cet envers du décor que sont les acteurs et bâtisseurs de ces grands travaux, ouvrage agrémenté d’une iconographie inédite sur cette ligne de chemin de fer devenue mythique.