Le Préfet en visite sur la ligne Pau-Canfranc-Saragosse
Les tunnel hélicoïdaux sont rares. En vallée d’Aspe, nous avons la chance d’en posséder un : le tunnel de Sayerce. Ce mardi 22 janvier 2019, à l’invitation du CRÉLOC, le Préfet des Pyrénées-Atlantiques, M. Gilbert Payet, et le Sous-Préfet d’Oloron-Sainte-Marie, M. Christophe Pécate, l’ont visité.
Rendez-vous était pris pour 9 h 30, au pied du Viaduc d’Arnousse,
où, avant d’entamer la montée vers le haut de l’ouvrage, un exemplaire du livre de Régine Péhau-Gerbet, « Le Transpyrénéen en Vallée d’Aspe » a été offert à chacun des représentants de l’État.
M. le Préfet et M. le Sous-Préfet ont apprécié le point de vue
avant d’être rejoints par les membres du CRÉLOC, ainsi que par les médias présents.
D’un pas décidé, dans la neige fraîchement tombée,
nous nous sommes dirigés vers l’entrée sud du tunnel de Sayerce,
où M. le Préfet est arrivé le premier.
Les techniciens du CRÉLOC ont alors démontré que, contrairement à certaines rumeurs malveillantes qui circulent, les wagons ne pouvaient pas se bloquer dans ce tunnel hélicoïdal, documentation à l’appui.
À mi-parcours, les lampes ont été éteintes et plus un mot n’a été prononcé, afin d’apprécier le silence et le noir absolu.
Après 40 minutes de trajet, le bout du tunnel est apparu,
et nous avons alors pu vérifier que personne ne manquait à l’appel.
Voici le commentaire du président du CRÉLOC, Alain Cazenave-Piarrot, après cette visite du tunnel de Sayerce
Au viaduc d’Arnousse, en haute vallée d’Aspe, le mardi 22 janvier à 9 heures 30, règne une animation inhabituelle avec une dizaine de personnes réunies. À l’invitation du CRÉLOC (Comité pour la réouverture de la ligne Oloron-Canfranc), alter ego de la CREFCO (Coordinadora por la reapertura de la linea Canfranc-Oloron), le Préfet des Pyrénées Atlantiques, M. Gilbert Payet, et le Sous-Préfet d’Oloron-Sainte-Marie, M. Christophe Pécate visitent le tunnel hélicoïdal de Sayerce. Ils sont accompagnés de représentant des médias français et aragonais.
Le but de l’invitation est de montrer la parfaite opérabilité du tunnel pour faire passer tous les types de trains, tant voyageurs que de fret, dans la boucle de 1 793 mètres que décrit le tunnel de Sayerce. Dans la partie haute montagne du Canfranc, grâce à la boucle et aux rampes de 3,4 %, il est ainsi possible de rattraper 61,33 mètres. de dénivelé. Le CRÉLOC a démontré, documentation à l’appui, qu’il est possible de faire passer tout type de wagons et de voitures, y compris les conteneurs dans le tunnel de Sayerce. Le CRÉLOC entendait ainsi faire taire les rumeurs malveillantes, colportées par les détracteurs de la réouverture qui font courir le bruit que les wagons se coinceraient dans la courbe. Il n’empêche que les études préalables au projet de réouverture sont terminées, l’emprise de la voie dûment débroussaillée, les sondages de solidité effectués sur les 33 km entre Bedous et Canfranc.
Pour le CRÉLOC la visite des deux représentants de l’État sur le versant nord des Pyrénées revêt une importance capitale dans le processus de décision. Dans l’alignement des institutions qui financeront la réouverture seul Paris ne s’était pas engagé alors que Bruxelles (Union européenne), Bordeaux (Nouvelle-Aquitaine), Saragosse (Aragon) et Madrid, assuraient une part de financement. Avec une telle visite, nous savons que l’information va atteindre les sphères de décisions du gouvernement français. Le processus de réouverture connaît ainsi une impulsion accrue ; c’est une bonne nouvelle pour le Canfranc !
Les médias en parlent
Sud Ouest – Ouvrir les yeux sur la voie
FR3 Pau Sud-Aquitaine