Grande activité estivale entre Pau et Oloron

Pour la rentrée 2010, nous devons rendre compte de l’intense activité qui règne sur la ligne Pau–Oloron. Pour ce faire, nous pouvons relever d’abord l’article du Sud Ouest, puis regarder quelques photos que notre photographe a pu prendre dans une ambiance de sueur ouvrière dans la chaleur estivale.

En outre, on peut télécharger ici le dossier de presse de la Région Aquitaine (1,3 Mo).

… et des montagnes de ballast !

Le RVB POL vu dans un article de Sud-Ouest le 13 août 2010 :

Oloron-Bedous sur la voie

Le président de la Région, Alain Rousset, a visité le chantier de la voie ferrée Oloron–Pau. Mais en insistant auprès de Réseau ferré de France pour que la ligne se prolonge jusqu’à Bedous dans la foulée.

« Je souhaite que le chantier se poursuive dans la continuité jusqu’à Bedous », a déclaré le président du Conseil régional Alain Rousset, hier matin, à Bruno de Monvallier, directeur régional de Réseau ferré de France (RFF). Des propos tenus à la mairie d’Oloron, juste avant la visite du chantier actuel de la rénovation de la voie ferrée Oloron–Pau.

Accueilli par Bernard Uthurry, premier vice-président chargé des infrastructures à la Région et maire d’Oloron, un parterre d’élus et de responsables administratifs a participé à cette visite.

35 km de voie unique entre Pau et Oloron : c’est sur cette ligne que les travaux ont été lancés le 1er juillet pour être terminés à la fin de l’année. Le 2 janvier, les trains pourront donc circuler à nouveau sur cette voie, sans avoir à subir les ralentissements imposés par la vétusté de l’ancienne ligne.

« Nous allons revenir à des vitesses de 85 km/h voire de 100 km/h par endroits », a indiqué Patrick Tajan, du cabinet Systra, maître d’ouvrage sur ce chantier. « Nous allons peut-être passer à deux TER (trains régionaux) de plus par jour [il y en avait 14 jusque-là, NDLR] et les travaux actuels sont conçus de façon à ce que cette ligne puisse accueillir le fret. »

1 million d’euros le km

Tous les constituants de la ligne sont changés : les vieux rails sont remplacés par des rails longs soudés, les 60 000 traverses en bois par des traverses en béton et les 100 000 tonnes de ballast sont également remplacés, avec une épaisseur sous traverse, de 150 mm.

Les 26 passages à niveau seront remis à neuf et les ouvrages d’art seront remis en état. Lancé à la gare d’Oloron, le chantier est actuellement arrivé à Ogeu, au rythme d’environ 500 mètres par jour. C’est là qu’Alain Rousset, le directeur régional de RFF, et leurs invités l’ont visité.

Ils ont ainsi pu voir le train de substitution utilisé par l’entreprise Colas Rail pour poser les nouvelles traverses puis les nouveaux rails.

D’un coût d’1 million d’euros par km, donc de 35 millions d’euros (1) d’Oloron à Pau, le chantier ne devrait pas s’arrêter là, du moins selon Alain Rousset. « La Région demande la réélectrification de la totalité de cette ligne », a-t-il souligné avant de parler de démarche plus volontariste pour la poursuite du chantier jusqu’à Bedous, puis jusqu’à Canfranc avec l’aide de l’Europe. « Ça fait douze ans que la Région propose de financer Oloron–Bedous. Les maires de la vallée l’attendent. Même en période actuelle, on peut avancer », a-t-il déclaré au responsable régional de RFF.

« Ce sont des opérations difficiles, d’abord à cause des contraintes environnementales. Il y a 27 passages à niveau et, si on appliquait les textes à la lettre, on devrait tous les supprimer », lui a répondu Bruno de Monvallier. « On essaie de trouver un équilibre en essayant d’en aménager certains et d’en supprimer d’autres. L’enjeu, c’est 40 millions d’euros », a poursuivi le directeur régional.

Classer la ligne

Se disant d’autant plus concerné que c’est la Région qui finance, le président du Conseil régional a avoué ne pas comprendre pourquoi des passages à niveau peuvent rester sur la Pau–Oloron et pas sur Oloron–Bedous. « Je ne comprends pas que ça n’avance pas », a-t-il déploré, en lançant l’idée de demander à l’Unesco le classement au patrimoine mondial de l’humanité de cette belle ligne Oloron-Canfranc. « Attendez que les travaux soient faits avant de faire cette demande », lui a suggéré Bruno de Monvallier qui a également répondu que la réélectrification totale aurait un coût. « Chaque caténaire coûte un million d’euros », a-t-il précisé.

Oloron, le 12 août, il pleut à verse ! Alain Rousset, président de la Région Aquitaine,
écoute les explications de Bruno de Monvallier, directeur régional de RFF,
avec, à sa droite, Bernard Uthurry, maire d’Oloron
et premier vice-président de la Région Aquitaine (ph. CRELOC).

(1) Le financement est assuré par l’État à et la Région à hauteur de 37,5 % chacun et par RFF pour 25 %.

Gigantesque stock de traverses déposé à Ogeu, chez un artisan.

Le bruit, la chaleur, la poussière, les dures conditions des travailleurs du rail
près de la dégarnisseuse qui avance au pas, à Goès.

Chargement de ballast à Oloron ; en tête, un locotracteur Vossloch G 1206.

Exemple de traverses bi-blocs et mono-bloc,
ces dernières étant réservées essentiellement aux passages à niveau.

À Goès, le vieux ballast pollué est évacué hors de la plateforme ferroviaire.

À Oloron, double-traction par deux V 211 (diesels allemands).

À Buzy-en-Béarn, un trafic comme on n’en connaissait plus depuis longtemps !

Pour tout renseignement complémentaire : écrire à l’auteur des photos du CRÉLOC.